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TOUT LE MONDE EST CHAUD (COMME LE CLIMAT)
POUR L’ARRIVÉE DU…
HANSEATIC SPIRIT !
138 mètres.
230 passager·res pour 170 membres d’équipage.
Autour de 7 000 € pour une croisière de 14 jours en
Europe de l’Ouest (voir conditions particulières sur wondercruises.be).
ARRIVÉE À DOUARNENEZ LE DIMANCHE 21 MAI
RASSEMBLEMENT À 8 HEURES DEVANT L’ABRI DU MARIN
NAVIRES DE CROISIÈRE : NI ICI, NI AILLEURS

Une nouvelle industrie touristique prend son essor à Douarnenez
Huit bateaux de croisière viendront y faire escale durant la saison touristique mais dans les
discussions de la Communauté de communes, il est envisagé d’en faire venir jusqu’à 25 par
an ces prochaines années ! Tous les voyants planétaires sont au rouge mais nos
responsables politiques locaux font, eux aussi, « une pause » de l’écologie en favorisant la
plus élitiste et polluante des formes de tourisme.
Il est plus que temps de se questionner sur la cohérence de la politique menée en 2023 à
Douarnenez, et dans toutes les autres villes victimes de la mise en tourisme. Jamais cette
stratégie de l’attractivité haut de gamme n’est soumise à la discussion et concertation, ou
rendue visible. La ville est transformée sans que jamais soit rendues explicites ces
orientations et ces prises de pouvoir. C’est une grande violence exercée sur notre avenir. Il
est en notre pouvoir de nous y opposer.
Stopper l’industrie de la croisière
Après la venue du navire Fridtjof Nansen le 27 avril et du Silver Wind le 6 mai, le Hanseatic
Spirit débarquera ses touristes à Douarnenez le dimanche 21 mai au matin, à 8 heures.
L’entreprise propriétaire de ce navire de croisière de luxe/expédition est associé au groupe
américain Royal Caribbean Group, qui possède le Silver Wind et le Silver Cloud, mais aussi
le plus gros navire de croisière du monde à l’heure actuelle, le « Wonder of The Seas »,
comptant près de 9000 personnes à son bord. Les petits bateaux luxueux et les croisières
charter sont un seul et même projet. Il n’y a pas de croisiériste vertueux en écologie, c’est un
non-sens.
Ces entreprises se soustraient déjà à l’impôt (70 % des bateaux sont enregistrés sous
pavillon de complaisance) et exploitent une main-d’œuvre aux droits réduits à peu de chose.
Elle ne participe à notre économie locale que sous le mode de la dégradation de nos
conditions d’existence. Douarnenez n’est pas un petit commerce ou une agence immobilière,
les intérêts de quelques commerçant·es ne sont pas ceux des habitant·es. Pour les
habitant·es, la mise en tourisme signifie moins d’appartements à louer à l’année,
l’impossibilité d’acheter face à une concurrence à gros pouvoir d’achat, des commerces
tournés vers l’activité saisonnière et une ville moins bonne à vivre.
L’accueil de ces navires, ici et ailleurs, est irresponsable et indécent
L’industrie de la croisière concentre à elle seule un ensemble d’aberrations pour le bon
plaisir de quelques personnes qui peuvent se le permettre. Ce divertissement délirant est le
symptôme de notre époque où coexistent les feux de forêt, les pénuries d’eau potable et le
tourisme spatial.
Il ne s’agit pas seulement de questionner la présence de ces monstres marins en baie de
Douarnenez à l’aulne de leurs impacts environnementaux ou financiers, mais bien de mettre
en perspective dans une réflexion systémique l’indécence écologique et sociale de cette
industrie sur des territoires où la question de l’eau, de l’énergie, de l’alimentation, du
logement, sont devenues cruciales et déjà des objets de tensions.
Afin de montrer notre désaccord total avec l’implantation de l’industrie des croisières et son
monde à Douarnenez ou ailleurs, nous appelons toutes les personnes, organisations,
collectifs, associations qui partagent nos convictions à nous rejoindre. Le rendez-vous est
donné le dimanche 21 mai à 8h en surplomb du terre-plein du Rosmeur devant l’Abri du
Marin, emblème d’une politique destructrice de l’habitabilité de Douarnenez, pour le
débarquement des croisiéristes du navire Hanseatic Spirit.
Appel à casserolade matinale et prises de paroles !